Arroser son jardin potager : les meilleures astuces pour gérer l’eau.
Bonjour cher lecteur et chère lectrice,
Maintenant qu’il est en route, tu te demandes bien comment arroser ton potager ? Et tu as raison, c’est un point à ne pas prendre à la légère.
Je te livre dans cet article mes meilleures astuces pour :
- Arroser ton potager sans y passer tout ton temps, et arrêter de stresser pendant tes vacances,
- Économiser l’eau au jardin sans y penser,
- Améliorer la résilience de ton potager face aux sécheresses à répétition,
- Et soyons fou, un jour peut-être se passer complètement d’arrosage au potager et ne compter que sur les pluies.
L’eau c’est la vie, sans eau, pas de vie.
Nous sommes constitués d’eau, les plantes sont constituées d’eau. L’eau est l’élément essentiel de la vie. Toute vie, quelle qu’elle soit, a besoin d’eau pour se développer.
Ton potager n’échappe pas à la règle. L’apport en eau qu’il soit naturel (par les pluies) ou artificiel (par l’arrosage) est un point que tu devras particulièrement soigner.

L’eau au potager : une ressource précieuse
L‘eau est une ressource précieuse qu’il est possible de préserver grâce à certaines méthodes de culture. Et donc, grâce à toi qui cultive ton potager.
Dans cet article complet sur l’arrosage et l’eau au potager tu verras :
- Comment l’eau est utilisée au potager,
- Les outils pour arroser : arrosoirs et tuyaux n’auront plus de secrets pour toi,
- Comment se simplifier l’arrosage au potager : l’automatisation,
- Peut-on vraiment se passer d’arroser le potager ?
- Une amie à notre secours : l’ombre au potager,
- Renforcer la résistance de notre potager face au manque d’eau : le sol et l’humus.
Comment l’eau est utilisée au potager ?
Tu te souviens du cycle de l’eau ? Si tu as un enfant en classe de primaire, comme moi, c’est le moment de réviser 😉
La pluie s’infiltre dans le sol, le sol constitue une réserve d’eau. Cette réserve est optimale en sortie d’hiver, moment où les précipitations sont les plus importantes. Au printemps, le mois de mai est aussi en général un mois plutôt pluvieux en France. Juin, Juillet, Août et Septembre sont les plus secs.
Pour que l’eau regagne l’atmosphère, les plantes la puise dans le sol et l’évaporent par le feuillage. L’eau s’évapore également directement du sol. Je te livre un peu plus loin dans l’article quelques chiffres sur les besoins en eau des plantes.
Puis l’eau de l’atmosphère retombe au sol sous forme de pluie. Le cycle de l’eau est bouclé.
J’y voit ici une forme de connexion entre le ciel et le sol. C’est quand je réalise ce genre de choses que je me sens moi aussi connectée aux éléments. ça te fais ça à toi aussi ?

======
Si on ne peut pas empêcher les plantes de transpirer, on peut limiter l’évaporation du sol en le paillant. Ensuite, on peut améliorer la capacité du sol à constituer ses réserves.
Je t’en parlerai dans la suite de cet article.

Et pour finir, quand les précipitations viennent à manquer et qu’il fait trop chaud il faut arroser. On peut même aller jusqu’à ce que les spécialistes appelle « la sécheresse agricole ». C’est à dire, un épuisement de l’eau dans le sol disponible pour les plantes. Dans ce cas, c’est la qualité de ton sol qui va venir à la rescousse pour résister à la sécheresse.

L’arrosage au potager : les outils et les meilleures façons de faire
Plusieurs solutions s’offrent à toi pour arroser ton potager. Chacunes a ses avantages et ses inconvénients. Chaque outil a aussi son utilisation.
L’arrosoir : les différents modèles
Incontournable : l’arrosoir est pratique pour les plantations, les plantes en pot. Il permet de doser facilement les engrais liquides, et surtout les quantités d’eau utilisées.
Inconvénient : il est lourd. 10 litres d’eau font 10 kg à porter à bout de bras. Et ça fait pas mal de manutention surtout quand le jardin potager est un peu grand.

Mais l’arrosoir reste pourtant un accessoire indispensable. Tu peux te reporter à mon guide sur les outils en t’inscrivant à la newsletter 😉
Il existe plusieurs types d’arrosoirs, et ils sont avec ou sans pomme :
- Les gros arrosoirs de 10 litres pour les « gros arrosages »
- Les arrosoirs de 3 à 5 litres, pour les arrosages en pots, les arrosages plus précis ou bien pour les enfants.
- Les petits arrosoirs à « long bec » pour les arrosages de précisions (les jeunes plantules par exemple) ou les plantes en pot. Ils sont souvent très esthétiques.


L’inconvénient de l’arrosoir, c’est aussi qu’il est souvent en plastique. Et le plastique reste un matériau polluant, il faut le rappeler.
Arroser son potager au tuyau d’arrosage
Le tuyau d’arrosage est pratique. Tu peux l’équiper de différents embouts pour former soit un jet, soit une pluie, etc, etc.
Bien que la manutention soit beaucoup moins importante car il y a moins à porter, l’inconvénient est toujours le même qu’avec l’arrosoir : tu y passes, beaucoup, beaucoup de temps.
Et c’est là où je veux en venir.

L’arrosage du potager est nécessaire, fondamental même…. mais prend un temps fou.
C’est même l’action au potager qui va te prendre le plus de temps. Pour autant, même si je te donne quelques clés en fin d’article, tu pourras difficilement y échapper.
Comment savoir si le potager est correctement arrosé ?
Un arrosage manqué et c’est une récolte, des plantations compromises. Les plantes souffrent réellement du stress hydrique.
Maintenir le sol humide comme une éponge essorée, par des arrosages réguliers sera ton but ultime. La sensation d’éponge essorée est un bon repère. Tu peux aussi utiliser des outils qui mesurent le taux d’humidité dans le sol.

Quels sont les besoins en eau des légumes ?
A titre indicatif, je te donne les besoins en eau des légumes en litres / mètre carré et par jour et fonction aussi de leur stade de développement, et en fonction de la zone géographique (moitié Nord ou moité Sud de la France). Ce tableau est tiré du « Guide Malin de l’eau au jardin« , JP Thorez, éditions Terre Vivante).
LEGUME | STADE DE CROISSANCE | NORD | SUD |
Ail | -végétation -formation du bulbe | – 3 | 3 5 |
Betterave | – végétation -production | 3 4 | 4,5 6 |
Carotte | – premiers mois (arrosages faibles et fréquents) – ensuite | 2 4 | 3 6 |
Chou-fleur | – croissance – grossissement de la pomme | 2 à 4 5 à 6 | 3 à 6 7 à 9 |
Haricots | – jusqu’à la floraison – formation du haricot | 3 4 | 4,5 6 |
Laitue | – jusqu’au stade rosette -jusqu’à la pommaison | 2 4 | 3 6 |
Tomate / aubergine / courgette | – jusqu’à la floraison – grossissement des fruits | 2 4 | 3 6 |
Melon – arroser régulièrement | – jusqu’à la floraison – récolte | 0,5 3 | 1 6 |
Pomme de terre | – avant tubérisation – tubérisation | 2 4 | 3 6 |
On déduit de ce tableau que les légumes du potager ont des besoins en eau importants :
- à peu près 1 arrosoir pour 2 mètres/carré et par jour – soit 4 à 6 litres, jusqu’à 10 litres pour un chou-fleur (1 arrosoir),
- que ces besoins sont d’autant plus importants que la récolte s’approche,
- que certains légumes auront besoins d’arrosages réguliers (carotte, melon) tandis que d’autres accepteront des arrosages plus espacés.

L’arrosage automatique facile pour le potager
L’eau forme un cycle précipitation (pluie, neige, rosée) => stockage (dans le sol, les eaux de surface, la neige, les glaciers, les êtres vivants) => évaporation (retour dans l’atmosphère) => précipitation => etc.
Seulement, nous avons vu que ça prenait énormément de temps d’arroser à l’arrosoir ou au jet d’eau.
L’arrosage automatique est ce que j’ai trouvé de mieux pour gagner du temps au potager et arrêter de stresser à la moindre absence.
Le matériel pour un système d’arrosage automatique pour son potager
- un détendeur à mettre au niveau du robinet de ta maison,
- un circuit distributeur pour dispenser l’eau auprès des plantes :
- avec des goutteurs, asperseurs, etc,
- ou avec un tuyau micro-poreux
- Un programmateur (éventuellement).
Tous les éléments du circuit peuvent être achetés séparément à la jardinerie ou en magasin spécialisé. On peut ainsi composer son système d’arrosage sur mesure. Malheureusement, comme pour les arrosoirs, tous ces éléments sont en plastiques. C’est un vrai problème.
Le goutte à goutte dans mes carrés potager
Le tuyau microporeux : placé sous le paillage des cultures en plate-bandes.
On peut opter pour des circuits enterrés, et des regards à vannes qui alimentent au plus près les différents circuits du potager.
On peut encore faire appel à un paysagiste pour mettre en place tout ça. C’est plus onéreux, mais bon…
Les systèmes les plus sophistiqués peuvent aussi intégrer un asservissement sur un pluviomètre ou sur un humidimètre pour sol.

Un potager avec arrosage automatique
En préparant cet article sur l’arrosage, je me suis replongée dans le livre “Le potager d’Olivier”. J’ai eu la chance d’ailleurs d’interviewer son auteur, Olivier Puech. C’est un grand grand grand jardinier.
Il est une vraie source d’inspiration pour moi. J’adore son approche.
Et, alors que je te parle d’automatisation, de gain de temps, de se faciliter la vie, etc… je voulais partager avec toi ce petit contrepoint étonnant que j’ai trouvé dans son livre.
Il affirme qu’il se passe d’arrosage automatique et arrose lui-même son potager pour “sentir” les besoins en eau de son jardin. Pour sentir comment ça se passe.
Page 93 du livre, on peut lire “[…] cette année, j’arrose moi-même le potager. Cela pourra vous sembler étrange mais j’ai envie de passer ce temps au potager, de ressentir précisément les besoins en eau du sol et je laisse le goutte-à-goutte de côté.”
Étrange, tu ne trouves pas ?
Et puis, tu as lu ? Il parle de besoin en eau du sol. Et non des plantes.
On arrive donc sur la suite de cet article : l’eau et la fertilité du sol marchent ensemble.
Alors faut-il bouder l’arrosage automatique du potager ?
On pourrait en effet, être tenté de bien pailler et de mettre un goutte-à-goutte et de ne plus mettre les pieds au potager. Hormis pour planter et récolter. C’est ce que certains se targuent de faire d’ailleurs. Selon ta situation, tu n’as d’ailleurs peut-être le temps de jardiner que le week-end.

Alors, oui, vous pouvez fonctionner de cette manière si cela vous fait envie. Par ailleurs, je doute d’ailleurs qu’Olivier Puech ait pérennisé cet abandon de l’arrosage automatique tant son potager est grand.
Quelle que soit la taille de ton potager… j’opterais plutôt pour une solution intermédiaire.
Laisser le goutte-à-goutte gérer
Et aller au potager quand même pour prendre le temps d’observer.
L’arrosage, le désherbage, ce sont des opérations qui nous obligent à l’observation. Jardiner sous-entend de développer son sens de l’observation.
- Apprendre à reconnaître les herbes spontanés,
- Observer les traces laissées par des limaces ou autres « nuisibles »,
- Reconnaître les signes de bonne santé des plantes et du sol.
On peut donc continuer à se rendre à son potager, même si on a mis ces dispositifs d’économie (de temps, d’eau) et simplement se concentrer sur l’observation, les récoltes et la satisfaction de voir tout ce petit monde pousser, grandir et nous nourrir.
Plonger les mains dans la terre pour constater sa fraîcheur, observer les lézards qui viennent s’abreuver au goutte-à-goutte. Constater la robustesse des plants, l’imminence d’une récolte… et régler les gouttes-à-goutte (aussi !!!).

Quand faut-il arroser son potager ?
Maintenant qu’on a vu tous les moyens à ta disposition pour arroser ton potager, voyons quel est le meilleur moment pour arroser.
En général, on hésite entre deux grands moments pour arroser : le matin ou le soir (c’est comme d’autres choses de la vie 😉 …)
Le meilleur moment pour arroser son jardin ?
Et bien je vais te répondre : que ça dépend. Et puis ça dépend aussi et surtout de toi et de quand tu as du temps.

Arroser le matin : pourquoi c’est le meilleur moment ?
L’idée est d’imiter la nature. C’est le matin qu’il y a le plus de fraîcheur et d’humidité. La fameuse rosée du matin. J’ai donc envie de dire, que c’est à ce moment que les plantes ont l’habitude de trouver le plus à boire.
On évite aussi les maladies, tu sais qu’en bio, on va privilégier la prévention.
Notamment les champignons (le célèbre mildiou de la tomate en est un exemple le plus criant) ont besoin d’humidité, de la rosée justement pour se développer et pour infecter la plante. Tes plantes et leur environnement direct auront toute la journée pour sécher pour passer la nuit au sec. En arrosant le matin, les plantes et le sol (si on arrose que le sol) ont le temps de sécher toute la journée.

Arroser le soir, quand est-ce le plus adapté ?
Parfois, le soir est le seul moment où tu as le temps d’arroser. C’est quand tu rentres du travail par exemple. Dans ce cas, sauf si tu rentres vraiment très tard, les plantes auront le temps de sécher.
Arroser le soir : avantages en cas de canicule
Quand il fait canicule, on conseille d’arroser le soir. C’est à mon sens le seul moment où s’est vraiment approprié.
Il faut savoir que quand il fait très chaud, la plante se « défend » en fermant les minuscules pores qui sont à la surface des feuilles (les stomates). Ce sont l’ouverture et la fermeture de ces stomates qui régulent l’aspiration au niveau des racines et la circulation de la sève. Les stomates sont ouvertes, de l’eau s’évapore de la feuille : la plante transpire en quelque sorte. Ce qui provoque un mouvement d’aspiration de la sève des racines vers les feuilles.
S’il fait très chaud (35°C) la journée, même si tu mets de l’eau à disposition, la plante ne va peut-être pas l’absorber car ses stomates sont fermées, pour limiter son évapotranspiration. Tu vois même certaines plantes se flétrir sous la chaleur et se redresser dès qu’il fait moins chaud.
Pendant ce temps-là, l’eau va quand même s’évaporer du sol à cause de la chaleur. En arrosant le soir, le stock d’eau sera mieux utilisé par les plantes. Et en paillant, tu limites la perte d’eau liée à la chaleur.

Arroser le soir est donc conseillé en cas de canicule.
En dehors de ces périodes, un arrosage à la fraîche le matin et le meilleur moment. Et tu verras, que toi aussi tu y prendras goût. Le matin au jardin est un moment tellement calme, tellement reposant, tellement ressourçant, que toi aussi tu ne pourras plus t’en passer. (c’est d’ailleurs pour ça que j’ai appelé mon blog unmatinaujardin)
Cas particuliers:
Mais si tu vois une urgence, une plante complètement assoiffée, il faudra l’arroser quelque soit la période du jour.
Enfin, on arrose toujours une plante immédiatement après avoir été transplantée.
Maintenant que tu as mis en place un arrosage automatique, tu peux le régler pour arroser aux meilleurs moments de la journée.
Faire son potager à l’ombre pour économiser l’eau
Si on remonte au tout début de la séquence de mails sur l’arrosage (l’article est en préparation…) je te disais qu’il n’était pas possible d’empêcher les plantes de transpirer.
Tu te souviens ? la transpiration des êtres vivants est l’une des façons pour l’eau de retourner dans l’atmosphère. Les plantes n’échappent pas à ça. Malheureusement, ni nous pauvres humains et cela nous cause parfois bien des embarras… mais c’est une autre histoire.
Et bien, on peut limiter la transpiration des plantes grâce à l’ombre.
Tu as déjà remarqué à quel point les endroits à l’ombre étaient verdoyants ? Regarde ce coin de mon jardin au nord de la maison. Il est toujours vert, même au plus fort de l’été.

Les légumes apprécient une ombre passagère
- les épinards, les blettes, le persil, les laitues, les choux, la rhubarbe etc. Des ouvrages entiers existent sur le sujet.
- Ces légumes, tu peux les cultiver à l’ombre de plantes plus grandes. Par exemple, chez moi, je fais pousser des laitues entre les rangs de petits pois.
Pour les légumes du soleil (tomates, aubergine), je dirais que l’ombre entre midi et 14 heures est idéale en période de canicule. Tu peux obtenir cette ombre en mettant des ombrières à l’aplomb de ton potager. Comme ça, il sera au soleil le matin et le soir.

Tu peux aussi ombrer à partir de 17/18h en comptant sur l’ombre portée d’arbres ou de bâtiments. En cas de canicule, les rayons rasant du soleils sont franchement piquants et chauds.
L’ombre la moins propice est celle du matin, qui empêche la rosée de se dissiper rapidement et qui favorise les maladies.
Si c’est pertinent pour ton potager, que celui-ci souffre de la soif et que ton climat est (de plus en plus) chaud, n’hésites pas à réfléchir à comment ombrer. L’ombre limite l’évaporation au niveau des feuilles mais aussi au niveau du sol. Même si celui-ci est paillé, ce sera bénéfique.
Je réfléchi sérieusement (mais je n’ai toujours pas agi…) à mettre des ombrières sur mon potager le plus au chaud. L’année dernière, j’ai beaucoup paillé. Cette année, je crois que c’est le moment d’ombrer. J’ai envie d’essayer par exemple la culture combinée de laitues poussant à l’ombre des concombres palissés.
Les concombres sont encore au stade de plantules… On verra si j’y arrive.
Le paillage au potager pour faire des économies d’arrosage
Le paillage est l’une des techniques pour éviter l’évaporation de l’eau du sol.
Le sol soit être couvert en permanence dès le printemps pour préserver la ressource en eau, le stock d’eau disponible pour les plantes.
Les matériaux avec des tontes, des feuilles d’orties, de consoude, de luzerne, (pour l’apport en azote) ou de paille, des feuilles mortes, (pour la structure qu’elle apporte au sol).

Un potager sans arroser : mythe ou réalité ?
Est-il vraiment possible de se passer d’arrosage et ne compter que sur les pluies et la pluviométrie naturelle ? Certains auteurs l’affirme. Mais à moins de conditions bien particulières dont je te parle après, mieux vaut considérer cela comme un mythe.
Peut-on réellement se passer d’arrosage au potager ?
J’ai écrit un article dans mon blog à ce sujet. Car dans certaines régions, arroser en été devient vraiment problématique.
Peut-on se passer complètement d’arrosage ? Oui, dans certaines régions, bien dotée en pluie. Et oui, si ton sol est arrivé à un équilibre optimum en humus. Si ton sol est frais profond et riche en humus. Alors c’est possible.
Les conditions pour jardiner sans arrosage même sous climat sec
Selon Dominique Soltner, 6 conditions sont nécessaires pour se passer d’arrosage au potager. Extrait de « Guide du nouveau jardinage, sans travail du sol et sur couvertures et composts végétaux » :
- Les réserves d’eau du sol,
- L’épaisseur du mulch,
- La précocité d’installation,
- La présence d’humus jeune,
- Un paillage à base de lignine,
- Un ombrage.
On voit que sur ces 6 conditions, 4 concernent le sol : le mulch, l’humus jeune et la présence de lignine. Les réserves d’eau du sol, sont plus liées à ses propriétés intrinsèques.
L’ombrage et la précocité d’installation concernent plutôt la conduite du potager. Tout comme l’amélioration des propriétés du sol pour rendre le potager plus résilient en cas de sécheresse.
Personnellement, je n’en suis pas encore là.
D’abord mon climat (vallée du Rhône, limite Drôme et Ardèche) est plutôt sec.
Ensuite, le sol du potager n’est pas encore assez mature. Il contient un bonne proportion d’argile, ce qui est un très bon point pour la capacité de rétention d’eau. Malheureusement, cette argile n’est pas encore combinée de façon optimum avec l’humus.
Résultat, en été le sol se “referme” et se craquelle. Les plantes ont du mal à puiser l’eau dans ce type de sol. Elles souffrent de stress hydrique.

Un potager résilient en cas de sécheresse grâce à un sol vivant

Améliorer le sol pour limiter les arrosages au potager
La première chose est de pailler le plus tôt possible au printemps pour préserver le stock d’eau. Chez moi, par exemple, j’ai remarqué que dès fin Avril, je pouvais avoir un vrai problème de sécheresse du sol.
Ensuite, on peut améliorer la capacité du sol à constituer et à conserver les réserves et le stock d’eau disponible. On va donc tendre vers les conditions décrites par D.Soltner concernant l’humus et la la lignine en apportant des couverts végétaux ainsi que des composts verts.
Ton sol est trop sableux, trop filtrant ?
L’humus agit comme une éponge et conserve l’eau.
Ton sol est trop argileux et devient trop compact ?
L’humus va limiter la compaction des argiles.
C’est un peu simplifié… mais tu saisis l’idée. Dans les deux cas, c’est l’humus qui maintient les réserves d’eau du sol.
Car l’humus agit comme une véritable éponge et qui permet de conserver l’eau dans le sol, tout en la rendant disponible pour les plantes et la vie du sol.
Comment améliorer le taux d’humus dans son sol pour faire des économies d’eau ?
- Apporter du compost vert : attention, celui-ci est très séchant s’il n’est pas paillé,
- Apporter des amendements à base de fumiers à l’automne,
- Apporter du compost de cuisine,
- Utiliser les engrais verts en automne et au printemps.
Moins ton sol est mature, et plus ses capacités de rétention d’eau sont limitées. Mais attention des paillis trop carbonés comme la paille ou les copeaux de bois peuvent créer une « faim d’azote ».
C’est donc tout un équilibre à trouver.
L’eau au potager : check-list ultime
Voici ta chek-list ultime pour maîtriser l’arrosage du potager comme si tu jardinais depuis des décennies :
- Repère : le sol est humide comme une « éponge éssorée ».
- Les légumes ont besoin d’eau en particulier quand la récolte s’approche.
- Le sol a besoin d’eau.
- Un arrosage automatique me facilite la vie.
- J’arrose plutôt le matin. Sauf en cas de canicule où j’arrosele soir, mais en laissant du temps pour que les feuilles sèchent avant la nuit.
- Le paillage préserve les stocks d’eau du sol qui se sont constitués en hiver.
- L’ombre m’aide à lutter contre les fortes chaleur.
- J’entretiens l’humus du sol par des amendements et des paillages adaptés.
Cet article touche à sa fin. Je te remercie de l’avoir lu jusque là. Avec tout ça, tu as toutes les cartes en main pour t’assurer de belles récoltes et devenir plus autonome en légumes !
Si cet article t’a plu, tu peux l’épingler sur Pinterest ou le partager sur les réseaux sociaux.
A bientôt !
